Raphaëlle Guidée, la biographe des apocalypses
Grâce à Raphaëlle Guidée, une chercheuse étonnante, dont la spécialité est la représentation des catastrophes dans la littérature, les conséquences des crises financières ou environnementales, nous saurons tout sur l'apocalypse, un sujet vraiment d’actualité.
Raphaëlle Guidée est membre de l’équipe d’accueil du Forell, membre junior de l'IUF et maîtresse de conférences en littérature comparée à l’Université de Poitiers. Ses recherches portent sur l’écriture de l’histoire, les représentations des catastrophes et la dimension politique de la littérature contemporaine.
Depuis quelques années, elle s’intéresse plus particulièrement aux conséquences des crises financières et aux liens entre crise, apocalypse et utopie. Elle a commencé une enquête sur les représentations de la vie dans les ruines du fordisme, qui l’a conduite à faire un premier séjour de recherche à Detroit (USA).
Elle a publié une trentaine d’articles et de contributions, notamment sur les croisements entre littérature et sciences sociales (« L’écriture contemporaine de la violence extrême: à propos d’un malentendu entre littérature et historiographie »), sur la dimension politique de la littérature contemporaine (« Le gentil récit littéraire et le grand méchant storytelling : anatomie d’un conte contemporain »), les formes récentes de l’imagination apocalyptique.
Son ouvrage « L’apocalypse : une imagination politique (XIXe-XXIe siècles » réunit les textes d’une vingtaine d’auteurs (historiens, philosophes, spécialistes de littérature, d’études théâtrales et de cinéma) qui tentent d’expliquer pourquoi le scénario apocalyptique revient dans une civilisation qui n’est plus soudée ni par la croyance religieuse ni par l’espoir révolutionnaire.